Sortir du trou

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Le Corbusier mon amour

Il 27 agosto del 1965 Le Corbusier moriva nuotando in mare davanti al suo Chateau, così chiamava le Cabanon di Roquebrune Cap Martin di 3,66 x 3,66 metri dove amava recarsi spesso e soggiornare. Se ne era già andata anche Yvonne Gallis e pure Pinceau, il suo schnauzer, e Titain la mosca che con Yvonne aveva ammaestrato.

Con la pelle crespa di Pinceau aveva ricoperto il Don Quixote di Cervantes in una sua bella edizione settecentesca e anche alcune piastrelle in pietra della sua abitazione di Parigi dimodochè, pranzando o bevendo il thè con Yvonne, con la mano libera potesse continuare ad accarezzarla. Esplorando- come hanno fatto R&M, il lavoro e le tappe della biografia di Le Corbu, ci si rivela anche la sua dimensione, il suo desiderio e destino di avventura; appoggiandosi questa coppia di artisti al riconoscimento che la parola stessa - desiderio, compie inflettendosi verso quello che esso pretende in ogni esplorazione, non fossaltro per quegli accenni di nostalgia in cui possiamo collocarlo.

Le Cabanon di Romano e Monterisi, minuziosissima opera - installazione in ceramica- come daltronde l’opera stessa di Le Corbusier, sta in questo limite, suggerendoci in quanto poliedrica immagine pululante di personaggi a varcarlo. Vediamoli nella loro voluta atemporalità: Yvonne ( morta nel 57) sembra vistosamente infastidita che il marito - al quale Badovici presta i primì soccorsi, sia affogato proprio all’ora di pranzo, quando a tavola- proprio di fronte al cabanon, stavano già per essere serviti i “polipi alla Luciana” che tanto amava il suo compagno. E’ la splendida Nigella Lawson che li cucina e che si appresta a servirli sul quel piccolo e monacale tavolino di fronte al mare dove il maestro soleva scrivere, disegnare e prendere appunti.

Sono immediatamente accorsi, o forse erano già lì, gli artisti svizzeri Peter Fischli & David Weiss con Pipilotti Rist, e c’è anche Charlotte Perriand, mentre - riconoscibilissima nella sua veste adamitica, Elaine Sturtevant annusa una cacca di cane- probabilmente di un compagno di giochi di Pinceau. Sono quasi immediatamente planati anche centinaia di piccioni trasportati dalle correnti aeree sulla linea Venezia P.zza San Marco - Montecarlo Midi, quegli stessi piccioni che avevano assistito agli esperimenti di Le Corbu alla Scuola Grande di San Marco alle prese con il progetto dell’Ospedale Nuovo di San Giovanni e Paolo di Venezia. Manca invece Bepi, il mitico Giuseppe Mazzariol che, anche alla stazione di Santa Lucia, dove sbarcava Le Corbusier, arrivava ad accoglierlo sempre in ritardo.

Torniamo a noi e a quel limite, che in quanto tentativo di varcarlo, R&M col loro Cabanon, si attrezzano a coltivarne il fantasma, anzi i fantasmi, con l’ironico diletto senza tetraggine che questo sviluppa. Spingendo le cose più in là, oltre questo limite, i nostri artisti non fanno altro che presentarci le tappe di un pensiero della ricerca d’una formulazione scultorea-narrativa acronologica, geniale quanto pardossale. Si tratta di smodanare quello spazio, quel limite che si sviluppa in quanto ha subito a che fare con quel simile di noi stessi di cui tanto facilmente facciamo la nostra immagine riflessa; quei margini, divieti, limitazioni che convogliamo necessariamente negli stessi misconoscimenti che caratterizzano un po’ tutti, e che soprattutto gli artisti, deviano alle prese con i nostalgigici ricordi di un passato che - più che prendere tra le braccia, preferiamo accordare all’addentrarci incerto in questo nuovo spazio. Quale? Ma quello dell’amore... non solo quello ideale, quanto l’atto stesso di fare l’amore.

Qui- ed è proprio la cifra stilistica di R&M, ci conducono, stavolta col pretesto “Le Corbusier”, in quello specchietto per le allodole che è l’ronia, quasi rituale, del loro lavoro. Un’altra prova? Il video Sortir du trou, dove una certa tecnica di montaggio, con la ripetizione delle immagini del Plan Voisin e con il parlato compulsivo delle interviste tutte al femminile, ci orienta verso la domanda del significato del godimento erotico in quanto, per fortuna ad arte, assolutamente non sublimato.

Suzanne Malherbe

 
 

Sortir du trou.

Il video di R&M ironizza sul vero o presunto lato oscuro di Le Corbusier, un certo suo autoritarismo sessuale che determinava relazioni conflittuali con le donne che ha frequentato? compresa la moglie Yvonne Gallis?. Argomento questo che ancora oggi infastidisce e avvelena alcuni suoi estimatori e sostenitori. Un Le Corbusier che, nel suo essere ancora profondamente legato ad una società patriacale- era apparentemente accondiscendente con la moglie ma profondamente dittatoriale e maschilista nella sua visione del mondo femminile?

Nel video dove le immagini sono quelle di una famosa intervista di ‘urbanizzazione” e riorganizzazione della città di Parigi- le Plan Voisin, le voci, quasi fosse lui a parlare mentre argomenta e disegna, sono quelle di Marguerite Yourcenar, Maja Mazaurette, Blanche Gardin, Francoise Dolto, Sophie Calle e Jane Birkin.

 

Sortir du trou.

La vidéo e R&M ironise sur le côté sombre, vrai ou présumé de Le Corbusier, un certain autoritarisme sexuel à l’origine de rapports conflictuels avec les femmes qu’il a fréquentées? Avec sa femme Yvonne Gallis? Voilà un sujet qui aujourd’hui encore dérange et empoisonne certains de ses estimateurs et de ses partisans. Un Le Corbusier qui, dans son être encore profondément lié à une société patriarcale était apparemment docile avec sa femme mais profondément dictatorial et macho dans sa vision du monde féminin?

Dans cette vidéo, les images sont celles une interview célèbre sur « l’urbanisation » et la réorganisation de la ville de Paris, le Plan Voisin, tandis que les voix, comme si c’était lui qui parlait tout en expliquant et en dessinant, sont celles de Marguerite Yourcenar, Maïa Mazaurette, Blanche Gardin, Francoise Dolto, Sophie Calle et Jane Birkin.

 

Sortir du trou. Transcription des textes video


I
Marguerite Yourcenar
On comprend très bien qu’il ya une cinquantaine d’années ou il y a 200 ans, à l’époque où les femmes étaient supposées être enfermées à l’intérieur de leur maison et ne rien faire de plus que la cuisine, si elles n’avaient pas les moyens d’avoir une cuisinière , et surveiller la cuisinière si elles en avaient une, elles rêvaient d’autre chose et par exemple, comme dans Molière, enfin dans Les Femmes Savantes, le mari trouve que la femme ne doit s’occuper que de la cuisine et pas de lire des dictionnaires. Cela, évidemment c’était extrêmement vexant mais, quoique en réalité encore, quand on voit les femmes de l’époque, on s’aperçoit qu’elles faisaient souvent tout autre chose. Mais une femme de nos jours, la situation n’est pas si dramatique que ça, les femmes font davantage ce qu’elles veulent même dans l’ordre de la vie ménagère, et de s’enivrer ou de ne pas s’enivrer. Ce qui s’est produit malheureusement, c’est que beaucoup de femmes se font de la vie masculine un idéal ; c’est une drôle d’idée , parce que je ne trouve pas la vie des hommes si idéale que ça, mais rêvent d’être l’équivalent d’un monsieur qui se lève à 7 h du matin, prend sa serviette sous son bras, avale rapidement son café et se précipite au bureau . Ça, comme une idée de la libération, c’est une idée qui me laisse froide. Une idée de la carrière, l’idée du succès, du succès d’argent, du succès de domination, être un administrateur enfin, qui organise, qui a des personnes sous son…., d’une façon presque militaire on pourrait presque dire, à son service, sous ses ordres, devient pour la femme, ça se voit très bien quand on lit certaines revues féministes, l’idéal du succès humain. A mon avis, c’est une défaite épouvantable dans les deux sexes. Si un homme n’a que ça à offrir, c’est bien triste et si une femme l’imite et rêve d’une carrière de ce genre-là, elle s’apercevra un jour quelconque de sa vie que c’était bien creux et qu’elle a raté pas mal de choses.

II
Maja Mazaurette
Quand j’étais plus jeune, j’ai cru à un moment que, effectivement, mon sexe était un espace vide , comme ça, qui attendait d’être envahi, et puis en commençant à écrire mes livres, je me suis aperçue , sur les schémas anatomiques, que le vagin des femmes était dessiné comme un espace ouvert.Mais évidemment qu’il n’est pas ouvert, évidemment que là, pendant que je suis en train de vous parler, y a pas de l’air qui passe dans mon vagin, et là je me suis aperçue qu’il y avait une déconnexion totale entre la manière dont mon sexe était décrit et la manière dont moi je le vivais. Parce que, évidemment, le sexe des femmes, il ressent du désir, il y a des sécrétions, il peut saigner, il peut faire des bébés, enfin je peux faire plein de choses avec mon sexe. Et que si on en parle comme d’un trou, eh ben on nie la réalité de mon expérience vécue et puis on nie, évidemment, une partie de ma sexualité. Et d’ailleurs cette espèce d’amputation du sexe féminin qui a longtemps consisté, par exemple, à pas faire attention au clitoris, on voit qu’elle est aussi à l’œuvre sur le corps masculin. Donc, quand on pense au sexe des hommes, on ne pense qu’au pénis alors que, évidemment, le système génital masculin, c’est aussi la prostate, c’est aussi les testicules. Donc, c’est vraiment intéressant de se demander comment est-ce que notre corps, il est construit dans l’anatomie, dans la science, d’une manière qui est,en fait, très idéologique et aujourd’hui, avec les connaissances dont on dispose sur le corps des hommes et des femmes, on s’aperçoit que le corps qu’on a, c’est aussi un corps imaginaire. Et moi, avec mes livres, j’ai envie de parler du corps réel. Quand les scientifiques observent l’orgasme des femmes, on voit que les femmes hétérosexuelles généralement ont des orgasmes peut-être deux fois sur trois alors que chez les lesbiennes, c’est beaucoup trop élevé. Pourquoi ? Bon, parce que les lesbiennes ont plus de talent peut-être, mais aussi parce que les pratiques lesbiennes sont plus en adéquation avec la réalité du corps féminin. Qu’est-ce que ça veut dire ? Que quand on touche une femme seulement vaginalement ou quand on fait une pénétration dite normale, eh ben, on s’aperçoit que, déjà il faut beaucoup de temps avant d’atteindre l’orgasme, et puis aussi, que ça va pas marcher à tous les coups ; et donc ça va marcher, allez, les deux tiers du temps

III
Francoise Dolto
Si,si…..non….vous savez pas de quoi vous parlez… , vous avez des métiers normaux, vous êtes banquier ou...je ne sais pas ...Non, ...moi j’arrête le métier , c’est trop difficile maintenant . Parce que maintenant, les gens qui montent sur scène , ils ont tous un truc à défendre, une identité, une cause, quelque chose...Et moi, j’ai rien ! J’ai pas de spécificité, moi, je ne suis pas homo, je suis pas trans, je suis pas végane, je ne suis pas poly amoureuse, je ne suis pas obèse, je ne suis pas noire, je ne suis même pas juive. Je suis rien...rien...Moi, je suis une femme blanche hétérosexuelle de 41 ans, consommatrice d’anxiolytiques...On n’est pas une femme tout le temps d’ailleurs quand on est une femme. C’est vrai : moi le matin, quand je prends mon café, je ne suis pas une femme, par exemple. Le jour où tu te fais doigter par une main avec une alliance dessus, là il se passe quelque chose là. Là, le roman peut commencer vraiment. Là c’est bonjour Anna Karénine, bonjour Emma Bovary, j’ai enfin la certitude que ma vie va mal finir ! Je suis une femme, c’est là ! C’est ce moment précis ! C’est la vision de la main du mec avec l’alliance dessus entre tes cuisses qui te fait devenir une femme. Brutalement ! C’est ça, c’est cette image. Donc voilà ! Dons oui, je suis une femme ! Donc c’est vrai, des fois je me dis ; « mais t’es une femme, c’est une identité ça,. Femme ! T’as qu’à parler de ça, du fait d’être une femme, tout ça…. » Et en même temps, je sais pas…. Est.ce que les discours féministes, au bout d’un moment, ça casse pas un peu les couilles ? C’est vrai, non mais… je suis féministe, je suis profondément féministe, je suis tellement féministe que, pendant très longtemps, j’ai eu un portrait de Simone de Beauvoir sur ma table de chevet à côté de mon lit.

IV
Sophie Calle
En tout cas, je sais que j’avais tout à fait sa confiance car il m’envoyait des gens très difficiles avec lesquels il n’arrivait à rien. Et combien d’enfants m’a-t-il envoyés et dont il a vu… Et un jour il m’a fait venir pour que je lui explique comment je voyais l’œdipe. Je lui dis: « eh bien, l’œdipe je le vois exactement comme Freud, mais ce que je trouve très important, c’est comment un enfant arrive à l’œdipe et qui fait qu’il ne peut pas résoudre l’œdipe ». Donc ce n’est pas l’œdipe qui m’intéresse.A mon avis, un enfant qui arrive à l’œdipe en ayant l’image du corps qu’il faut avoir et la certitude de son identité de schéma corporel, son œdipe il s’en tirera certainement. Celui qui ne s’en tirera pas, c’est celui qui n’a pas la castration anale, la castration du faire et ne pas faire si on est un être social, le possible et l’impossible dans les trois dimensions ; et qui n’a pas non plus la castration orale qui est celle du sevrage. Parce qu’il a été sevré, peut-être ! Mais sa mère n’est pas sevrée de lui ! Il continue à être pour sa mère le sein indispensable pour la satisfaire, ou pour le père..Donc la castration, ja la vois comme quelque chose de très important dans la psychanalyse, à condition que soient symbolisées les pulsions dont la castration interdit qu’on s’en serve de la façon dont on s’en servait avant la castration. Et c’est cela pour moi, qui était important.

V
Blanche Gardin
Il est né en août 1996 . Il venait de chez Vilmorin. Il est arrivé le 9 octobre dans une cage à oiseaux et je l’ai appelé Souris. C’était le cadeau d’anniversaire de Pierre pour mes 43 ans. Comme particularité, Souris avait la démarche de John Wayne et sur ses vieux jours, il marchait l’amble, les deux pattes de gauche puis celles de droite. Son animal de compagnie était un chat empaillé. On ne s’est jamais disputé Souris et moi. J’étais jalouse s’il choisissait de passer la nuit dans la chambre d’amis, dans le lit de mes invités et je tentais, en catimini, de l’attirer à mon étage avec de la viande hachée. Souris se masturbait sur moi et à la fin de sa vie, il ronflait sérieusement. Jamais je n’aurais supporté ça d’un homme.

VI
Jane Birkin
j’étais séduite par les personnes qui étaient brillantes. Donc, ces personnes brillantes, le double de mon âge, avaient un trait commun : de tout commander, tout faire...Donc, d’évoluer de ça, ils aimaient pas trop...Et je disais à Serge : « Oh ! Regarde ! Les pieds de Charlotte, ça dépasse les barreaux de son petit lit ! » Il a dit « Mets les socquettes ! ».Il était pas question d’acheter un lit plus grand, il fallait pas qu’elle grandisse quelque part, il fallait pas qu’on change. Ça, je me disais : « Oui, mais tu n’es pas initiée, donc tu peux pas comprendre la peinture ! ». Alors j’ai dit bon… c’est pas très encourageant. J’ai dit : « Mais pourtant, ça, c’est Francis Bacon là-bas... Et il a dit : « Comment tu sais ? ». Alors j’ai dit : « Parce qu’il ressemble à un Bacon lui-même, c’est lui ». Alors il dit ; « Va demander un autographe si t’es si fine ! ». Très bien, j’ai pris...il m’a donné 100 francs et papa aussi a donné un morceau de papier pour lui et j’ai foncé là-bas. Et j’ai dit : « Vous êtes Francis Bacon ? ». Il était très timide , il a dit « oui, oui... », alors j’ai dit : « ben voilà, le monsieur là-bas, il veut pas le croire , alors vous pouvez faire un autographe sur ce billet de 100 balles ? ». Il a dit : « J’ai jamais fait ça sur un billet de 100 balles ! ». Il a écrit pour Serge un petit mot, pour mon père aussi , et pour meubler j’ai dit : « Oh ! Mais peut-être vous avez une expo pas trop loin de la Côte Vermeille, je pourrais tomber dessus... » et après beaucoup de broderies de ce genre j’ai dit : « Vous faites l’expo où ? ». Alors il a dit « Au Grand-Palais ».

 

Sortir du trou. Traduzione italiano discorsivo

I
Marguerite Yourcenar
Ovviamente 50 anni fa, 200, all’epoca in cui si riteneva che le donne dovessero stare rinchiuse in casa e non fare altro che cucinare - se non si potevano permettere una cuoca, e sorvegliare la cuoca se la avevano, sognavano altre cose e per esempio, come in Molière, si… nelle Donne Sapienti, il marito trova che la donna deve badare solo a cucinare e non a leggere vocabolari. Cosa certamente molto offensiva, anche se in realtà, quando si vedono le donne dell’epoca, ci si accorge che facevano tutt‘altro. Ma una donna oggi; oggi la situazione non è così drammatica… le donne fanno di più quello che vogliono, anche nell’ambito della vita domestica… e di ubriacarsi oppure no, se lo vogliono. Purtroppo è successo che molte donne si fanno della vita maschile un ideale... strana idea, perché io non trovo che la vita degli uomini sia proprio ideale, ma esse sognano di essere il corrispettivo di un signore che si alza la mattina alle 7, afferra la sua ventiquattro ore, trangugia il suo caffè e si precipita in ufficio. Proprio, come idea di liberazione, questo mi lascia del tutto indifferente. Una certa idea di carriera, l’idea del successo, del successo con i soldi, con il dominio, insomma essere un amministratore, uno che organizza, che ha delle persone subordinate … in un modo, direi, quasi militare... al suo servizio, sotto i suoi ordini- diventa per la donna, è evidente in certe riviste femministe, l’ideale del successo umano. Secondo me, è una sconfitta spaventosa per entrambi i sessi. Se un uomo non ha altro da offrire, è proprio triste e se una donna lo imita e sogna una carriera qualsiasi dello stesso tipo, un giorno o l’altro si accorgerà di quanto tutto questo fosse vuoto e che lei si è persa un bel po’ di cose.

II
Maja Mazaurette
Quando ero più giovane, a un certo punto ho creduto che, effettivamente, il mio sesso fosse uno spazio vuoto, così, che aspettava di essere invaso, e poi iniziando a scrivere i miei libri, mi sono accorta che, sui disegni anatomici, la vagina delle donne era disegnata come una spazio aperto. Ma è ovvio che non è aperto, ovvio che in questo preciso momento in cui vi sto parlando, non è che ci passa l’aria nella mia vagina, e così ho capito che c’era un totale scollamento tra il modo in cui il mio sesso era descritto e il modo in cui lo vivevo io. Poiché, ovviamente, il sesso delle donne sente desiderio, ha delle secrezioni, può sanguinare, fare bambini, insomma posso fare un sacco di cose con il mio sesso. E, se se ne parla come di un buco, ebbene si nega la realtà della mia esperienza vissuta e poi, ovviamente, si nega una parte della mia sessualità. Del resto questa specie di amputazione del sesso femminile che per molto tempo è consistita, per esempio nel trascurare la clitoride, si vede che è all’opera anche sul corpo maschile. Così, quando si pensa al sesso degli uomini, si pensa solo al pene, mentre è ovvio che il sistema genitale maschile ha anche la prostata, anche i testicoli. Quindi è proprio importante chiedersi come mai il nostro corpo sia stato costruito dall’anatomia, dalla scienza, in un modo in realtà, prettamente ideologico. Mentre oggi con le conoscenze a nostra disposizione sul corpo degli uomini e delle donne, ci accorgiamo che il corpo che abbiamo è in realtà un corpo immaginario. Io invece, con i miei libri, voglio parlare del corpo reale. Quando gli scienziati osservano l’orgasmo femminile, si vede che le donne etero in generale hanno l’orgasmo forse due volte su tre, mentre per le lesbiche è molto più alto. Come mai? Diciamo che le lesbiche hanno più talento, forse, ma anche perché le pratiche lesbiche sono più adeguate alla realtà del corpo femminile. Cosa significa? Quando si tocca una donna in modo solo vaginale o quando si fa una penetrazione cosiddetta normale, ci si accorge che, innanzitutto, ci vuole molto tempo prima di raggiungere l’orgasmo, e poi, che non funzionerà sempre; quindi funzionerà, diciamo, per i due terzi delle volte

III
Blanche Gardin
Eh si.., si… no… non sapete di che cosa state parlando… , voi avete lavori normali, siete banchieri o... che so... No, ... io smetto di fare questo lavoro, è diventato troppo difficile. Adesso, uno che sale sul palco, ha sempre una cosa da difendere, un’identità, una causa, qualcosa... io invece, non ho nulla, nulla! Nessuna specificità! Io non sono omosessuale, non sono trans, non sono vegana, non sono poli amorosa, non sono obesa, non sono nera, non sono neanche ebrea. Non sono nulla… proprio nulla... Io sono una donna bianca, eterosessuale di 41 anni, consumatrice di ansiolitici... Non sempre si è una donna, del resto, quando si è donna. Davvero: io la mattina quando prendo il caffè, per esempio, non sono una donna. Il giorno in cui ti fai toccare da una mano con sopra la fede, ecco, qualcosa succede in quel momento. Proprio in quel momento può iniziare il romanzo. Proprio lì, puoi dire ciao Anna Karenina, ciao Emma Bovary, ho finalmente la certezza che la mia vita finirà male! Sono una donna, ecco! E’ quel preciso momento. E’ la visione della mano del tizio con la fede sopra, tra le tue cosce che ti fa diventare una donna. Brutalmente! E’ proprio questa, questa immagine. Quindi, ecco, si sono una donna. Quindi, è vero, a volte mi dico: «Ma sei una donna, è proprio un’identità... Donna! Parla di questo, no, del fatto di essere una donna ecc... ecc…» E allo stesso tempo, non so… I discorsi femministi alla fine, non rompono un po’ i coglioni forse? Vero, no ma… io sono femminista, lo sono profondamente, sono talmente tanto femminista che, per molto tempo ho tenuto un ritratto di Simone de Beauvoir accanto al letto, sul mio comodino.

IV
Francoise Dolto
So comunque di aver avuto tutta la sua fiducia, poiché mi mandava (Lacan) delle persone molto difficili con le quali non concludeva nulla. E quanti bambini mi ha mandato e ha visto… un giorno mi ha chiamata perché io gli spiegassi come vedevo l'Edipo. Gli dico: «Ecco, l'Edipo, io lo vedo esattamente come Freud, ma quello che per me è importantissimo, è il modo in cui un bambino arriva all'Edipo e che fa sì che lui non possa risolvere l'Edipo. Quindi non è l'Edipo che mi interessa. A parer mio, un bambino che arriva all'Edipo avendo l’immagine del corpo che bisogna avere e la certezza della sua identità di schema corporeo, l'Edipo lo risolverà certamente. Chi non se la caverà è colui che non ha la castrazione anale, la castrazione del fare e non fare se si è un essere sociale, il possibile e l’impossibile nelle tre dimensioni; e chi non ha neanche la castrazione orale che è quella dello svezzamento. Perché si, è stato forse svezzato! Ma la madre non è svezzata di lui, egli continua a essere per la madre il seno indispensabile per soddisfarla, o per il padre. Quindi la castrazione la vedo come importantissima nella psicanalisi, a condizione che siano simbolizzate le pulsioni che la castrazione vieta di usare nel modo in cui erano usate prima della castrazione”. Questo per me era l’importante.

V
Sophie Calle
E’ nato nell’agosto del 1996 . Veniva dalla ditta Vilmorin. E’ arrivato il 9 ottobre in una gabbia per uccelli e gli ho messo il nome Topolino. Era il regalo di compleanno di Pierre per il miei 43 anni. Come segno particolare, Topolino camminava alla John Wayne e in tarda età, andava al passo con prima le due zampe sinistre poi le zampe di destra. Il suo animale di compagnia era un gatto impagliato. Non abbiamo mai litigato Topolino e io . Mi ingelosivo se lui sceglieva di passare la notte nella stanza degli ospiti, nel letto dei miei amici e io tentavo, in modo subdolo, di attirarlo al mio piano con della carne macinata. Topolino si masturbava addosso a me e alla fine della sua vita, russava con impegno. Mai avrei sopportato da un uomo una cosa simile.

VI
Jane Birkin
Ero sedotta dalle persone brillanti. Allora, queste persone brillanti, il doppio della mia età, avevano un tratto comune: comandare tutto, fare tutto.. Quindi, cambiare questa cosa non piaceva tanto… Io dicevo a Serge:«Oh! Guarda! I piedi di Charlotte, escono fuori dal suo lettino!» Lui mi dice «Mettile i calzini!». Non se ne parlava di comprare un letto più grande, in qualche modo la bimba non doveva crescere, non si doveva cambiare. Allora io mi dicevo: «Va bene, non sei iniziata, quindi non puoi capire la pittura!». Ho detto, va bene… non è molto incoraggiante. Ho detto: “Però quello laggiù è Francis Bacon... Lui mi fa: «Come lo sai?». Allora ho risposto : «Perché somiglia a Bacon stesso, è proprio lui». Allora lui mi dice; « Vai a chiedergli un autografo se sei così brava! ». Benissimo, ho preso… mi ha dato 100 franchi e papà anche lui mi ha dato un pezzo di carta - sempre per lui, e mi sono fiondata. Ho detto: Lei è Francis Bacon? ». Lui era molto timido, ha detto « si, si... », allora ho detto: « Ecco, il signore laggiù, non ci vuole credere, allora può fare un autografo su questa banconota da 100? ». Ha detto: « Mai fatto questo su una banconota da 100!». Ha scritto qualcosa per Serge, anche per mio padre, e giusto per fare conversazione ho detto: « Oh! Ma forse lei ha una mostra vicino alla Costa Vermeille, potrei capitarci… » e dopo vari convenevoli di questo tipo ho detto: « La mostra, dove la fa? ». Allora lui ha detto « Al Grand-Palais ».